L’Usine de production du Lancone
Un système de supervision et de télésurveillance assure le fonctionnement automatique de l’usine et son contrôle 24h/24h et 7j/7j.
En dehors des heures ouvrables, un agent est disponible 24h/24h pour intervenir rapidement sur le site dès qu’une alarme est transmise par la télésurveillance.
Une équipe d’exploitation vérifie quotidiennement le bon fonctionnement de la production d’eau potable en effectuant sur place des tests et des mesures, dépanne et entretient les équipements électromécaniques
- Année de mise en service : 1972
- Mise en place de l’unité de déshydratation des boues : février 2014
- Débit horaire maxi : 900 m3/h
- Production journalière maxi : 21.600 m3
- Production annuelle moyenne : 3.600.000 m3
Le traitement de l’eau distribuée
L’eau est essentielle à la vie, à l’état naturel l’eau peut sembler propre mais elle contient des impuretés, c’est pourquoi l’eau brute captée doit être traitée avant d’être distribuée dans le réseau.
L’eau brute captée est donc transportée jusqu’à l’Usine du Lancone pour être rendue potable, c’est-à-dire consommable sans risque.
Le principe de base pour rendre potable l’eau des rivières et des sources souterraines consiste d’abord à clarifier l’eau par plusieurs étapes successives, selon un procédé qui reproduit la filtration naturelle par le sol. Les phénomènes sont accélérés pour garantir les quantités nécessaires aux besoins des consommateurs.
Synoptique de fonctionnement de l’usine d’eau potable
La coagulation :
L’eau brute captée arrive à l’usine.
Elle passe dans un premier bassin où elle est brassée par des agitateurs rapides. Elle est chargée de matières en suspension (branches, pierre, sable,…) et de matières colloïdales (petits grains de sables, invisibles à l’œil nu et d’une masse très faible qui flottent à la surface de l’eau).
Un coagulant à base d’aluminium est injecté dans le bassin : les particules d’aluminium vont épouser les formes des matières colloïdales qui vont ainsi s’agréger et se transformer en petits flocons, c’est le floc. Il a, à ce stade, la taille d’une tête d’épingle.
La floculation :
L’eau contenant le floc légèrement constitué passe ensuite dans un compartiment plus grand. Des hélices qui tournent plus lentement vont parfaire la formation du floc en faisant un léger brassage.
Les flocons, chargés en aluminium, commencent à grossir. Le floc atteint la taille d’un ongle.
Le floc passe dans un troisième bassin appelé la « chambre de coalescence » : il n’y a plus d’agitation mais le floc continue de s’agglomérer. Il devient plus pesant.
La décantation :
les flocons arrivent en surverse dans le bassin de décantation et, en raison de la masse qu’ils ont maintenant atteint, ils vont se déposer sur le radier. Un lit de boue se forme alors.
La boue est extraite et envoyée en déshydratation : l’ouverture des vannes de vidange envoie la boue vers un bassin tampon de 1000 m3. Des pompes relaient cette boue vers un épaississeur hersé (bassin avec une herse qui tourne) où est injecté un polymère qui va encore grossir le floc.
Lorsque la boue a été épaissie, elle est envoyée vers un silo où elle est stockée. Elle est ensuite extraite au fur et à mesure pour être envoyée vers une centrifugeuse. Dans la centrifugeuse, la boue est projetée en surface pour être séparée de l’eau et aspirée vers la sortie, mise en bennes et envoyée en valorisation.
L’eau propre est accumulée dans la partie centrale, récupérée par une canalisation puis renvoyée vers le Bévinco à un débit n’excédant pas 50 m3/heure.
La filtration :
Une toute petite partie de l’eau contient encore des matières qu’il faut éliminer. L’eau traverse un lit de sable de 26 m2 qui va retenir toutes les particules qui n’avaient pas été retenues précédemment.
La stérilisation :
il s’agit de l’étape la plus importante, elle a pour but de neutraliser tous les virus et les bactéries pathogènes.
L’eau filtrée a maintenant atteint une turbidité égale à 0.1 NTU. Elle rentre dans une tour de contact où elle désinfectée grâce à l’ozone.
L’ozone est un gaz très instable car il est constitué de 3 atomes d’oxygène. C’est cette instabilité qui lui confère une capacité oxydante très importante. L’ozone est un gaz virulicide, il inactive tous les micro polluants (pesticides, produits phytosanitaires) et les organismes pathogènes (bactéries).
La distribution :
L’eau est maintenant potable. Elle est stockée dans un bassin de 1200 m3.
Dès que la quantité d’eau contenue dans les réservoirs qui alimentent la ville baisse jusqu’à un certain seuil, les automates qui se trouvent dans les stations de pompages communiquent avec ceux de l’usine. Un signal est alors envoyé à l’usine qui se met en marche et, après une injection de chlore, l’eau part dans les réservoirs.
A noter, que le consommateur peut s’alimenter en eau potable par ses propres ressources (forage, sources) mais doit le déclarer en mairie. En tant que non abonné au service public de l’eau, il doit s’assurer lui-même de la potabilité de son eau.